Page:Mac-Nab - Poèmes mobiles, 1890.djvu/108

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À la grâce de Dieu ! glapit la vieille.

— Encore une fois, où suis-je ? Où conduit cette route ?

À la grâce de Dieu ! reprennent en chœur le brave homme et la vieille.

La porte se referme : plus de brave homme, plus de vieille !

Et les quatre peupliers s’inclinent en gémissant : À la grâce de Dieu !…

Étrange pays ! Drôles d’habitants !

Je recommence à errer dans la nuit, en fredonnant sur un air connu :

Adieu, adieu,
À la grâce de Dieu !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Comme je passais hier matin par le même chemin, je reconnus la maison au pignon très pointu et les quatre peupliers.

C’était une auberge, et sur la vieille enseigne qui se balançait au soleil, je lus ces mots, tracés en grandes lettres noires :

À LA GRÂCE DE DIEU !