Page:Mac-Nab - Poèmes mobiles, 1890.djvu/74

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n’irai pas : le bruit me fait mal à la tête ; j’en ferai profiter mes amis… ça vous pose !

Ensuite on viendra nous offrir des pots-de-vin. Il y en a qui refusent : pas si bêtes, nous autres. Dame ! il faut bien faire bouillir la marmite.

Enfin, pendant que ma femme prononcera des discours, elle ne me fera pas de scènes. C’est toujours ça de gagné pour la tranquillité. Et quand il y aura des séances de nuit ! C’est moi qui vais m’en payer ! hé, hé ! vous croyez que je me gênerai ?… Polisson, va !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Parlons sérieusement.

Je vais commencer par donner ma démission. Plus de bureau, plus de rond de cuir, plus de grattoir, plus d’administration !

Mais je ne resterai pas oisif pour cela.

C’est moi qui ferai le marché, qui surveillerai la cuisine :

« Annette, si vous mettiez le pot-au-feu ? Vous serez en retard, ma fille… pas trop d’ail dans le gigot !… »

Je m’occuperai aussi des soins du ménage !

« Monsieur, la clef du sucre !… Monsieur, le tournebroche est cassé !… Monsieur, la couturière est en bas, elle vient pour prendre mesure… »

Est-ce que tout cela ne vaut pas mieux que de faire des additions ?

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Par exemple, je n’y serai pour personne. Vous compre-