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Page:Machado de Assis - Mémoires posthumes de Bras Cubas.djvu/156

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XXXII

Boiteuse de naissance


J’allai ensuite terminer mes préparatifs de voyage. Cette fois je pars, je pars décidément, même si quelque lecteur me demande si mon dernier chapitre est une gageure ou une façon de me moquer du monde… Mais j’ai compté sans Dona Eusebia. J’étais déjà prêt quand elle entra chez moi. Elle venait me prier de différer mon départ, et d’aller ce jour-là dîner avec elle. Je refusai d’abord ; mais elle insista tellement que je cédai. Je lui devais bien d’ailleurs cette satisfaction.

Ce jour-là, Eugenia se mit en négligé, à mon intention. C’est-à-dire, je le suppose, car peut-être se mettait-elle souvent ainsi. Plus de boucles d’or, comme la veille, à ses oreilles, deux oreilles