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Page:Machado de Assis - Mémoires posthumes de Bras Cubas.djvu/202

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commençait à tourner autour de moi, dans l’attente d’un jugement, d’une parole, d’un geste qui fût de ma part une approbation de sa nouvelle production. Moi, je parlais de mille choses différentes, — du dernier bal du Cattete, d’une séance des Chambres, d’équipages et de chevaux, — de tout, moins de ses vers et de sa prose. Il me répondait d’abord avec animation, puis mollement, et tâchait de faire tourner la conversation sur le sujet qui l’intéressait. Il ouvrait un livre, me demandait si j’avais quelque travail en train ; je lui répondais oui ou non, puis je passais à un autre chapitre. À la fin, il se taisait et sortait tout triste. Mon désir était de le faire douter de lui-même, de le décourager, de l’éliminer. Et tout en prenant cette résolution, je regardais le bout de mon nez…