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Page:Machado de Assis - Quelques contes.djvu/163

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l’amour de l’analyse, et possédait le don, qu’il disait suprême, de pénétrer à travers plusieurs couches morales, et d’arriver à palper le secret d’un organisme. Piqué par la curiosité, il eut l’idée d’aller rendre visite au personnage de Catumby, mais se souvint que celui-ci ne l’avait pas formellement invité. Il fallait au moins un prétexte, et il n’en trouvait aucun.

Quelque temps après, comme il avait déjà reçu le titre de médecin, et qu’il demeurait rue Mata-Cavallos, près de celle do Conde, il rencontra Fortunato dans un omnibus, une fois, deux fois, et d’autres encore. Une intimité s’ensuivit, et un jour Fortunato l’invita à l’aller voir, tout près de là, à Catumby.

— Savez-vous que je suis marié ?

— J’ignorais…

— Oui, il y a déjà quatre mois ; je pourrais dire quatre jours. Venez dîner dimanche avec nous.

— Dimanche ?

— Ne cherchez pas d’excuses ; je n’admets pas de prétextes. Vous viendrez dimanche, sans faute.

Garcia fut exact. Fortunato lui donna un bon