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Page:Machaut - Œuvres, éd. Hœpffner, I.djvu/301

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La quele fust de moy servie,
Mon vivant, jusqu’au deschaucier.[1]
1980Ne m’en vueilliez plus enchaucier ;[2]
Car tous li cuers de dueil me font[3]
Si aigrement et si parfont,
Toutes fois que j’en oy parole.[4]
1984Si ne vueil plus qu’on m’en parole. »[5]
Après ce mot, cils s’en depart[6]
Et s’en ala de celle part[7]
Ou cil estient qui l’atendoient,[8]
1988Qui desiroient et tendoient[9]
Savoir quel fin celle feroit.
Et il leur dist qu’elle morroit :
« Je n’y puis vëoir nul retour.
1992Ses cuers est fermez en la tour
D’Amours, sous la clef de Tristesse,[10]
Ou elle sueffre grant destresse,
Si que morir la couvenra
1996Briefment ; ja n’en eschapera.
Pour quoy nous nous departirons[11]
De ci ; plus n’i arresterons. »
En l’eure de la se partirent,
2000Et puis a la mere deïrent :[12]
« Ma dame, on n’y puet conseil mettre.[13]
Mais vueilliez vous bien entremettre
De li garder et tenir près. »[14]
2004Euls departis, tantost après
Elle cria a haute vois :[15]

  1. FM jusques au
  2. E enchantier
  3. E tuit
  4. FM Toute ; A os ; M paroles ; D parler
  5. F Se ; D Si nen vueil plus oir parler
  6. FD si sen ; B ci sen
  7. F Se ; D Si ; E Cil
  8. DE estoient
  9. E et attendoient
  10. A Damour
  11. FD Par ; nous manque dans D une fois
  12. D le deirent
  13. E Dame
  14. D Tresbien g. ; E la
  15. D Euls d. a haulte vois (le texte entre ces deux moitiés de vers est omis).