Aller au contenu

Page:Machaut - Œuvres, éd. Hœpffner, I.djvu/343

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

3192Le quart d’une pourrie[1] escorce,
Ne je ne pris riens sa durté,
Sa vertu, ne sa mëurté,[2]
Ne chose qu’il endure aussi.
3196Mais quant une dame a soussi
Qu’en son cuer secretement cuevre,
Par tel guise le met a ouevre
Qu’elle y met le corps et la vie.
3200Mais, Guillaume, je ne croy[3] mie
Que on[4] veïst onques morir
Homme par deffaut de merir
Et qui tost ne fu[5] confortez,
3204Tant fust[6] ses cuers desconfortez ;
N’il n’est doleur qui se[7] compere[8]
A mort, com grieve qu’elle appere[9],
Ne que li feus, fais en peinture[10],
3208Encontre le feu de Nature.
Car Nature ne puet pas faire,
Tant soit a corps[11] humain[12] contraire.
Ne cuers ne puet riens endurer
3212Qu’on peüst a mort comparer. »[13]

Souffissance.

« Doubtance, laissiez le plaidier,
Car un petit vous vueil aidier,
Pour mettre vostre[14] entencion
3216A plus vraie conclusion,
Comment qu’aiez si bien conclus
Selonc raison, qu’on ne puet plus. »[15]

  1. E dune petite
  2. 3193 et 3194 intervertis dans BDE, rétablis par B’
  3. E croiz
  4. E Quon ; B’ Que len ; D Quil
  5. E feust
  6. E fu
  7. M qui si
  8. D compare
  9. D appare
  10. M pointure
  11. A cuer
  12. M humains
  13. Après ce vers on lit dans AB souffrance ; B en marge ajoute souffisance
  14. A nostre
  15. Les vers 3213-20 manquent dans D