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LII INTRODUCTION


IV

LES ŒUVRES

Ce n’est ici ni le lieu ni le moment de juger dans son ensemble l’œuvre de Machaut et de déterminer la place qui lui revient dans l’histoire littéraire. Les œuvres de Guillaume de Machaut que nous nous proposons de publier, à l’exception du Voir Dit et de la Prise d’Alexandrie qui ont fait l’objet de publications séparées facilement abordables, occupent dans la littérature française du moyen âge une place considérable ; elles se partagent nettement en deux catégories différentes : les poésies lyriques, comprenantes ballades, rondeaux, virelais ; lais, complaintes et motets, et les poésies narratives et didactiques, c’est-à-dire les dits. C’est par ceux-ci que doit commencer l’édition des œuvres de Machaut d’après « l’ordenance que Guillaume de Machaut vuet qu’il ait en son livre »[1]. Nous nous bornons en tête de ce premier tome à faire figurer les notices des poèmes qui y sont publiés. On retrouvera de même dans chacun des volumes suivants les observations nécessaires relatives aux pièces qu’ils contiendront.

I. — Le Prologue.

Dans les meilleurs manuscrits, qui sont en même temps les plus complets, les manuscrits A et F-G[2] le

  1. Termes de la rubrique qui précède la Table de notre manuscrit A.
  2. Les manuscrits E et H ne contiennent du Prologue que les ballades, et non la partie en rimes plates.