Aller au contenu

Page:Machaut - Œuvres, éd. Hœpffner, II.djvu/139

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

REMEDE DE FORTUNE 5o,

1620 Que tu ne vosisses eslire

Autre bien n'autre souffissance,

Fors que de sa douce sanlance

Souvenirs et douce Pensée 1624 Fussent en toy sans dessevrée,

Et que cil dui te garissoient

De tous les maus qui te venoient.

A qui tient il que ne les aies ? 1628 II tient a toy qui trop t'esmaies ;

Car ta dame, de jour en jour,

Croist en biauté, sans nul séjour,

En douceur et en tout le bien i632 Qu'on puet penser, ce sai je bien.

Et quant elle croist et abunde

Plus que dame qui soit ou munde

En tout ce qu'on puet bon nommer, 1 636 Tu ne te dois pas las clamer,

Se tu l'aimmes bien, n'esmaier

Qu'elle ne te doie paier

Plus mille fois que ne dessers 1640 En ce que tu l'aimmes et sers.

Et aussi c'est chose petite

A li de rendre a toy mérite.

Car tout le menre guerredon 1644 De qu'elle te puist faire don,

Dont elle a sans fin et sans nombre,

Vaut cinc cens fois, s'a droit le nombre,

Plus que desservir ne porroies, (648 Se tu l'amoies et servoies,

Nom pas tous les jours de ta vie,

��1622 E ta — 1624 FMBK deceuree — 1625 KJ Et cil dui qui te g. — 1628 KJ en toy — 1 632 KJ prisier; M se — 1634 A P. quen dame... en munde — i635 E bien n. — 1 636 E point — 1639 A mil — 1644 E De quoy; B' Dont — 1645- 1646 Ces vers sont intervertis dans KJ — 1647 E pourries.

�� �