Page:Machaut - Œuvres, éd. Hœpffner, II.djvu/192

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I I 2 REMEDE DE FORTUNE

Estoit; adont le deffermay.

Quant ouvers fu, je passay outre 3044 Et le refermay bien au ploutre.

Ce fait, je me mis a la voie.

Mais trop durement liés estoie

De ce que nulle créature 3048 Ne savoit riens de m'aventure.

Si m'en aloie tout chantant

Et déduisant en mon chant tant

Que je vi en assez po d'eure 3o52 Le lieu ou ma dame demeure.

Quant je le vi, je m'arrestay

Et pensé en mon arrest ay

Un petitet, que je feroie, 3o56 Ne comment je me cheviroie.

Car li cuers en corps me trambloit

Si très forment qu'il me sambloit

Qu'en deus partir deùst ou fendre. 3o6o Si n'en savoie conseil prendre,

Car j'estoie tous estahis

Dou vëoir, et si esbahis,

Que vraiement retournez fusse,

3064 S'Esperence avec moy n'eusse. Mais Esperence qui a soing D'aidier ses amis au besoing

Et qui ne dort pas ne sommeille 3o68 Pour eaus conforter, einsois veille, A celle heure ne dormi pas, Eins me dist : « Biaus amis, mi pas

3042 C deffremay — 3o43 C passe — 3044 C refremay; E poul- tre — 3o5i manquait dans B, a été ajouté par B' au bas de la colonne — 3o55 B' petiot; J Un petit bien que — 3o57 BCEJ ou — 3o5o, CE deust partir — 3o6o CJ ne — 3o6i M estaihis ; CEJ esbahis — 3ob2 M esbaihis; C escahis; J estahis — 3o63 M recouronez — 3064 FBE aueuc; J Sauec moy esperence neusse

3065 A song — 3o66 A besong — Soyo B dit.

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