Aller au contenu

Page:Machaut - Œuvres, éd. Hœpffner, II.djvu/279

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LE DIT DOU LYON 1 99

1 140 Qui s'en sceùst apercevoir. Car fins amis en petit d'eure En mainte guise se couleure

Pour les grietez, pour les pointures 1 144 Qu'il sent au cuer pesmes et dures.

Mais chascune n'est pas si sage

Qu'elle congnoisse leur corage;

Car tels aimme en très bonne foy 1 148 Qu'on cuide le contraire en soy;

Et tels aimme desloyaument

Qu'on dit qu'il aimme loyaument.

Si n'est homs, tant soit esleiis, 1 1 5 2. Qui n'en fust moult tost deceiis.

Et savez queles gens c'estoient?

Ceaus furent qui contrefaisoient

Les amans dont j'ay ci parlé, 1 1 56 Qui si po furent emparlé

Qu'un mot ne pooient sonner,

Ne leurs dames arraisonner,

Si faisoient si proprement 1 160 Tout leur maintieng que vraiement

Nuls noms qui soit ne les veïst

Qui certeir.nement ne deïst :

« Cils aimme de loyal cuer fin. » 1 164 Las! et on vëoit a la fin

Tout le contraire d'amour fine

Qui mainte dame eins ses jours fine;

Car pluseurs dames la mort sure

I 168 Ont receu par la morsure

1140 E peust — 1141 C amans — 1144 A Qui sont au cuer pesans et dures — 1 146 K cognoissent — 1 147 très manque dans C — 1 1 5 3 MK quele (K quelle) gent — 1 1 56 E si furent pou —

I I 57 E Qui mot — 1 160 M Tour — 1 161 homs manque dans K\ K quil; A le; B' corrige lez en le — 1 r 63 E ayment — 1 164 CE Lasse et len veoit en la fin; et manque dans K — 1 167 E la mor- sure — 1 168 C par lamour sure.

�� �