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REMEDE DE FORTUNE XXVII

laissé au malheureux ce qu'il a de plus précieux, la vie :

Cum igitur praecipua sit mor- [... Elle t'a laissié] talibus vitae cura retinendae ..ce qu'aimmes plus et desires, (II 4 Pr.). C'est la vie dont tu yes sires

(2685-88).

Ou il intercale une pensée trouvée au premier cha- pitre, à savoir que la bonne Fortune annonce les malheurs à venir :

Quid est aliud fugax (se. For- Et aussi je t'apreng et moustre

tuna) quam futurae quod- Que proprement Fortune est dam calamitatis indicium [moustre

(II i Pr.). De maleûrté a venir (2705-7).

C'est là encore qu'il a puisé la maxime qui dit que

... En tout ce que tu proposes Neque enim quod ante oculos Doisresgarder la fin des choses situm est, suffecerit intueri :

(2717-18). rerum exitus prudentia me-

titur (II 1 Pr.),

pour revenir ensuite au deuxième chapitre par la des- cription de l'insatiabilité de la convoitise humaine (Boèce II 2 Metr.) à laquelle il oppose la « souffis- sance » de Nature [Je ne di mie que Nature De po de chose n'ait asse^ 2754-55) dont parle Boèce au cinquième chapitre du II e livre (paucis enim minimisque natura contenta est).

Enfin, la conclusion de la démonstration d'Espé- rance s'inspire de quelques passages du III e livre. Revenant à sa définition de la beatitudo, Boèce démontre que rien de ce que les hommes ont l'habitude de comp- ter parmi les biens humains, opes, honores, gloriam, voluptatem (III 2 Pr.) ne peut être le vrai bonheur qui

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