j’en tins pou de compte & li reſpondi eſtrangement. Si, ne vous en tenez pas mal apaïe, je vous en pry, car par m’ame ce fu cils qui me donna matere de eſcrire : Longue demorée fait changier amy, dont je vous ay prié merci, & fais encores tres-humblement. Ma tres-chiere ſuer, je penſe à eſTre à ceſte Touſſains à Saint Quentin, & de là aler vers monſeigneur le Duc,[1] & ne ſcay com longuement il me vorra tenir, quant je ſeray vers ly. Et ne vous tenez pas à malpaïe ſe je n’envoie ſi brieſment vers vous ; car de tout ce j’en feray à votre ordenance & ſelon ce que vous me manderez par ce meſſaige. Je vous envoie la balade T. Paien, & la reſponfe que je li fais, laquelle je fis en preſent ; mais il fiſt devant, & priſt toute la graiſſe du pot à ſon pooir, & la fis après : ſi en jugerez, ſil vous plaiſt. Mais vraiement il avoit l’avantage de trop, & touteſvoies je y feray chant. Si, ne les bailliez à nullui, je vous en prie. Et, toutevoie me diſt-il une fois que s’il n’éuſt ailleurs à faire, je n’y fuſſe jamais venus à temps. Et onques mais ne le vous vos dire ne eſcrire pour eſchiver voſtre courrous & pour la fiance que j’ay en voſtre bonté. À Dieu, mon tres-dous cuer & ma tres-chiere ſuer qui vous doint le bien & l’onneur & la joie que je vorroie, & grace que nous nous puiſſiens brieſment veoir. Et, mon dons cuer, ſe je vous eſcri[2] trop brieſment, pardonnez-le moy. Eſcript le xviie jour d’octembre.
Dis & ſept, v, xiii, xiiii & xv,[3]