Page:Machiavel commenté par Napoléon Buonaparte.djvu/189

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et il en sera question encore, lorsque l’occasion s’en présentera.

Dans le second cas, on ne peut qu’encourager de tels princes à nourrir et à fortifier la ville de leur résidence, sans s’inquiéter du reste du pays (1). Quiconque aura bien fortifié le lieu de son séjour, et se sera bien conduit envers ses sujets, comme on l’a dit ci-dessus, et on le dira ci-après, ne sera jamais attaqué qu’avec beaucoup de réserve, parce que les hommes sont toujours éloignés des entreprises où ils voient de la difficulté, et qu’on ne peut espérer un succès facile, en attaquant un prince qui a sa ville bien fortifiée, et n’est point haï de son peuple (2).

Les villes d’Allemagne sont très-libres ; elles ont, dans leur alentour, peu de territoire qui leur appartiène ; elles obéissent à l’Empereur quand elles le veulent ; et ne craignent ni lui, ni aucun autre puissant du voisinage,

(1) Cela ne me regarde point.

R. C.

(2) Je me suis pourtant trouvé dans ce cas là ; mais je saisirai la première occasion de me faire une fortification dans ma capitale, sans qu’on en devine le véritable motif E.