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Page:Machiavel commenté par Napoléon Buonaparte.djvu/198

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tion du Duc, elle hérita du fruit de ses guerres. Quand le pape Jules vint ensuite, il la trouva très-puissante, car elle possédait toute la Romagne ; et tous les barons de Rome étaient sans force attendu qu’Alexandre, par ses différentes manières de faire battre leurs factions, les avait anéanties (1). Il trouva encore la voie ouverte à des moyens de thésauriser que jamais Alexandre n’avait mis en usage. Non-seulement Jules suivit la marche tenue par celui-ci, mais encore il forma le dessein de conquérir Bologne, de réduire les Vénitiens, et de chasser d’Italie les Français (2). Toutes ces entreprises lui réussirent, et lui réussirent avec d’autant plus de gloire pour lui-même, qu’elles avaient pour but d’accroître le patrimoine de l’Église, et non celui d’aucun particulier. De plus, il maintint les factions des Ursins, et des Colonnes dans les termes où il les trouva (3) ; et quoiqu’il y eût, parmi

(1) J’aurais bien voulu pouvoir faire de même en France.

R. I.

(2) Voilà ce qui s’appelle agir en grand homme. G.

(3) C’est la seule chose qu’il me soit convenable de faire en France. R. C.