Un Prince doit encore se montrer ami généreux des talents, et honorer tous ceux de ses sujets qui excellent dans un art quelconque (1). En conséquence, il doit exciter les citoyens à exercer paisiblement leur profession, soit dans le commerce, soit dans l’agriculture, soit dans tout autre métier, et faire en sorte que, par la crainte de se voir enlever le fruit de leurs travaux, ils ne s’abstiennent point d’en enrichir son État, et que, par celle des impôts, ils ne soient point détournés d’ouvrir un nouveau commerce (2). Enfin, il doit préparer des récompenses pour quiconque veut faire d’utiles établissements, et pour quiconque songe, en quelque manière que ce soit, à étendre les ressources de sa ville et de son État (3).
Son devoir est en outre d’occuper ses peuples de fêtes et de spectacles (4), dans les temps de l’année où il con-
(1) Multiplier les brevets d’invention. R. C.
(2) Les impôts n’effrayent jamais la cupidité mercantile.R. C.
(3) A-t-on jamais multiplié ces moyens-là autant que je l’ai fait ? R. I.
(4) Les fêtes et les spectacles de l’église ne pouvaient me servir. Leur suppression est compensée bien plus avantageusement pour moi, par la pompe de mes fêtes civiles. R. I.