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nous avions l’habitude de penser, non à ce que les chrétiens sont en eux-mêmes, mais à ce qu’ils seront, notre amour pour eux serait plus pur et plus constant.

Mais quelle assurance nous donnent ces paroles : « Il la mit sur ses épaules ! » C’est là la place du plus faible des croyants en Jésus. Il est sur les épaules de Celui qui a la puissance de renverser les portes d’airain — de Celui qui a vaincu Satan, la mort et l’enfer, et qui, par conséquent, ne peut rencontrer aucun pouvoir ennemi égal au sien. De là ces consolantes paroles : « Personne ne peut les ravir de ma main. » Nous pouvons dire avec certitude, dans le langage triomphant de l’apôtre : « Qui nous séparera ? »

Enfin observez les mots : « étant venu dans la maison. » Nous avons ici le dernier trait de ce récit si simple et en même temps si divin. Les amis et les voisins ne pouvaient pas être réunis dans le désert. Non, le désert est l’endroit où se déploient l’amour divin en cherchant, et la puissance divine en sauvant ce qui est perdu ; le désert doit être la scène des fatigues et de l’anxiété du Berger, parce qu’il est un lieu de danger pour la brebis. Le Berger ne pouvait déposer sa brebis avant d’être à la maison ; sachant que, dans le désert, il n’y avait que des loups et personne qui pût partager son bonheur.

Pour pouvoir donner essor à sa joie, il devait attendre d’être arrivé avec son précieux fardeau dans les murs tranquilles de son heureuse demeure, où il n’y aurait plus ni ennemis, ni mal, rien, en un mot, qui pût troubler le bonheur qu’allait goûter le cœur du Berger, dans la communion de ses amis, au sujet de la brebis dont le salut lui avait coûté tant de peine.

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