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Page:Mackintosh - Christ Notre Berger - 1856.djvu/9

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en l’endurant il lui ôta tout pouvoir de blesser l’âme qui croit en Lui. Et le tombeau — « la fosse meurtrière et le bourbier fangeux, » effraya-t-il son âme ? Non, il descendit jusqu’au cœur du sépulcre, dans les lieux les plus bas du royaume de la mort, il l’ébranla jusque dans ses fondements ; et, comme si les royaumes de la mort eussent déjà ressenti les secousses du terrible tremblement de terre, par lequel ils allaient être ébranlés, le tombeau ouvrit sa bouche pour laisser échapper sa proie qu’il retenait depuis longtemps, au moment même où le Prince de la vie allait y descendre. En un mot, rien ne pût arrêter le divin Berger dans la recherche de « ce qui était perdu, jusqu’à ce qu’il l’eût trouvé. » Œuvre vraiment divine ! Dieu, dans la création, ne put être arrêté dans l’accomplissement de ses grands desseins ; la matière fut forcée d’obéir à sa puissante voix : puis lorsque Satan eut gâté la création et que Dieu, pour la gloire de son nom, fut appelé à l’œuvre bien plus haute de la rédemption, nous pouvons le suivre dans ce merveilleux chemin, s’élevant de hauteur en hauteur, jusqu’à ce que, du sommet, nous entendions ces touchantes paroles : « J’ai trouvé ma brebis qui était perdue. » Bienheureuse nouvelle ! « J’ai trouvé. » C’est le complet triomphe de l’amour rédempteur sur toute la puissance de Satan.

Et remarquez ici deux caractères importants de l’amour de notre Berger : il ne se plaint pas et ne reproche rien. Nous ne trouvons pas un mot sur toute la peine que lui cause la recherche de sa brebis ; il ne se plaint ni du temps, ni de la distance, ni de la fatigue. Au contraire, l’impression que laissent ces versets est que le Berger se considère comme amplement dédommagé de toutes ses peines, lorsqu’il est parvenu à res-