Page:Macrobe - La Flore pornographique, 1883.djvu/31

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Nous consentons à admettre les raisons de certains critiques prétendant que « le peuple du dix-huitième siècle n’a eu une littérature qu’à partir de Vadé, antipode de Marivaux ».

Vadé, comme tant d’autres francs-parleurs aujourd’hui inconnus, comme Lesage, Duclos, La Mettrie, Saint-Fois, Meusnier de Querlon, Vadé fut sans contredit un écrivain pittoresque, qui ne mérite point d’être condamné parce qu’il a recueilli les expressions des halles.

Il créa le genre poissard, qui jouit longtemps d’une vogue extraordinaire, en dépit des cris d’épouvante poussés par M. de Laharpe.

Du moins ce genre était gai ; le peuple s’amusait violemment, mais il s’amusait ; et sous les grossiers propos, la joie éclatait.

De nos jours on constate plus de tristesse, plus de cynisme, plus de corruption,