les poursuites de l’Edict, dont depuis ensuivit la vérification en Janvier 1595.
Or avoit esté le Roy adverty de tout ce qui s’estoit passé en l’assemblée de Ste Foy, mesme de l’assemblée qui y avoit esté ordonnée à Saumur, dont il estoit offensé et particulièrement luy demanda comment il l’eust pu souffrir sans son autorité ; il respondit à S. M. qu’il estimoit que ceux qui estoient assemblez à Ste Foy avoient jugé que S. M. donneroit quelque consentement à leurs requestes, pour lequel faire entendre aux Provinces seroit besoin qu’ilz en fissent leur rapport à quelques députez d’icelles, et qu’il estoit à croire, comme ilz envoyeroient leurs députez pour présenter leurs cahyers, qu’aussy leur auroient-ilz donné charge de demander à S. M. la permission de s’assembler : ce qui auroit esté teu à S. M. par ceux qui luy en avoient donné advis ; mais puisque S. M. les vouloit contenter aucunement, et qu’ilz auroient à s’assembler, qu’il estoit plus à propos par son autorité qu’autrement, pour le service de S. M. et pour les contenir dedans les termes, ce qu’elle eust aggréable et nommément que ce fust à Saumur, lieu par eux désigné en la présence de monsieiur du Plessis, et en fit expédier lettres portant sauf conduit aux députez soubs le grand seau.
Lesdits députez craignoient de mesprendre en acquiesceant aux poursuittes qui se faisoient pour la vérification de l’Édict et conférences ; mais il leur fut dist, qu’estans requérans et non contractans, ce qu’on leur accordoit moins ne pouvoit préjudicier au plus de leur requeste, à quoy Dieu scauroit bien donner ouverture en temps et lieu. Et pour le re-