scavoit que j’estoy devenue, et leur faire offre touteffois de la somme qu’ils demandoient. N’ayant peu avoir de mes nouvelles, mon logis fut pillé. Chez monsieur de Perreuze se vinrent réfugier M. des Landres et madame sa femme, mademoiselle du Plessis-Bourdelot, mademoiselle de Chaufreau, M. de Matho et toutes leurs familles ; nous estions plus de quarante[1] (là dedans réfugiez) de sorte que M. de Perreuze estoit contraint, pour oster tout soubçon de sa maison, d’envoyer quérir des vivres à ung autre bout de la ville, et aussy se tenir luy ou madame de Perreuze sa femme à la porte de son logis pour dire quelque mot en passant à monsr de Guise où à M. de Nevers et autres seigneurs qui passoient et repassoient par là, et aussy aux capitaines de Paris qui pilloient les maisons voisines[2]. Nous fumes là jusqu’au mardy et ne peut faire si bonne mine[3] qu’il ne fut soubpconné, de sorte qu’il fut ordonné que sa maison seroient visitée le mardy après disner. La plupart de ceux qui s’y estoient sauvés s’estoient retirez ailleurs, et n’y estoit demeuré que feu mademoiselle de Chaufreau et moy. Il fut contraint de nous cacher, elle avec sa damoyselle dans un buscher dehors, moy avec une de mes femmes dans une voûte creuse ; le reste de nos gens déguisez et cachez comme il avoit peu. Estant en cette voûte, au haut du grenier, j’oyois
- ↑ Ces mots manquent dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale et dans l’édition de M. Auguis.
- ↑ Le manuscrit de la Bibliothèque impériale et l’édition de M. Auguis portent : « les maisons voisines de ceux de la religion. »
- ↑ Le manuscrit de la Bibliothèque impériale et l’édition de M. Auguis portent : « et ne peut M. de Perreuze faire si bonne mine. »