Page:Madeleine - L’Idylle éternelle, 1884.djvu/122

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Il erra longtemps dans les bois
Pleins pour lui de sons de hautbois
Et d’odelettes ravissantes
Et vit vos corps roses souvent,
Nymphes, quand il passait, rêvant,
Parmi la profondeur des sentes.

Il pâtit souvent de la faim
Dans ses caravanes sans fin
Et, suivant Fracasse, l’Etoile,
Marton, Léandre et dona Sol,
Prit des leçons du rossignol
En couchant à la belle étoile.

Il n’eut parfois pour s’habiller
Qu’un costume de vieux papier,
Mince, peu sûr et tout en loques,
Mais pour ses rêves, dans ses vers,
Il faisait de beaux pourpoints verts
Aux scintillantes pendeloques.