Page:Madeleine - L’Idylle éternelle, 1884.djvu/124

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Que notre sort n’est-il ainsi !
Nous voudrions errer aussi
Parmi la nature enivrante
Et, dédaigneux du repos vil,
Aux premières brises d’avril,
Suivre la Comédie errante.

Et s’il nous faut rester cloués
Dans nos laides maisons, voués
À l’écœurante platitude,
Nos esprits libres, nos esprits
Tout enfiévrés se sentent pris
D’une semblable inquiétude.

Notre âme est, comme Glatigny,
Toujours éprise d’infini
Et d’aventureuse musique,
Et toujours nous recommençons
Par nos incessantes chansons
Un éternel Roman Comique.