Page:Madeleine - L’Idylle éternelle, 1884.djvu/129

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Écoutez bien ! c’est l’ouverture
Du miraculeux opéra.
Le théâtre, c’est la nature,
Et le Rossignol chantera.
 
Le Rossignol jette ses rimes
Par delà les cimes d’argent,
Par delà les lointaines cimes
De l’azur nocturne émergeant.

Pour baiser les douces menottes
Qu’aime tant ce triste Lindor,
Le Rossignol jette ses notes
Par delà les étoiles d’or.

Dans le silence ému, dans l’ombre,
Écoutez cette exquise voix,
Cette voix éclatante et sombre
Qui remplit de rêves les bois.