Page:Madeleine - L’Idylle éternelle, 1884.djvu/180

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Ce n’était pas moi qu’appelait
Pendant cette agonie affreuse
Ta plainte lente et douloureuse,
Ton souffle Aiible qui râlait ;

Et quand ton père vint, très pâle,
Sa voix aimée emplit tes yeux
De pleurs doux et délicieux,
Un sourire coupa ton râle.

Et pourquoi, pauvre ange, pourquoi
Aurais-tu mis dans la souffrance
Ta suprême et frêle espérance
Et ton dernier recours en moi ?

Qui, pourtant, angoisse infinie,
De loin, sans te voir, sans pouvoir
T’adoucir l’heure, et sans savoir,
Souffrais toute ton agonie.