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I


 
Pour avoir tant souffert, à l’heure
Où les autres ne savent pas
Que l’on peut, hélas ! ici bas
Tant souffrir, ni pourquoi l’on pleure,

Pour avoir senti sur tes yeux
La mort poser ses mains de glace
Et le vent de son aile lasse
Frissonner parmi tes cheveux,

Comme tu dois être plus belle
Qu’aux jours limpides de jadis
Où vers de jeunes paradis
Ton âme frêle ouvrait son aile !