Page:Madeleine - L’Idylle éternelle, 1884.djvu/187

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III


La mignonne enfant que j’adore
M’envoie un œillet et je sais
Que des souvenirs de baisers
M’attendent là, tièdes encore.

Dans l’humidite de la fleur
Il reste un doux parfum de lèvres ;
J’y retrouve, ô charmantes fièvres,
Sa délicieuse pâleur.
 
J’y colle ma bouche enflammée
Comme sur son sein blanc et nu.
Cher petit œillet, que n’es tu
Le sein blanc de ma bien aimée !