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V


 
Par un doux temps de rêveries
Où nos âmes étaient fleuries,
Je m’étais mis, pour mieux te voir.
À l’autre bout de la terrasse ;
Tu me regardais de la place
À travers la clarté du soir.

Pour ne pas troubler les fauvettes
Mes lèvres s’agitaient muettes,
Mais, lisant sur mes lèvres, rien
Ne t’échappait de tous leurs signes.
« Je te hais ! » firent ces malignes.
Tu répondis : « Je le sais bien. »