Page:Madeleine - L’Idylle éternelle, 1884.djvu/32

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À vos seins adorés que j’aimerais sans fin,
Des marguerites, des muguets, des roses pâles.
Sur votre front charmant, le diadème fin
En dentelle d’argent tout constellé d’opales.
 
Dans le fauteuil royal aux solennels blasons,
Inconfortable et dur, votre grâce craintive
S’inclinerait, rêvant à de vieilles chansons
Et, dans cet apparat incommode, captive.

Voilà le cadre exquis que vous donnent mes vœux,
Ô ma charmante, ô ma divine souveraine !
Si j’étais un grand Roi, vous me diriez : « Je veux ! »
Vous avez l’air vainqueur d’une petite reine.