Page:Madeleine - L’Idylle éternelle, 1884.djvu/63

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Et pour faire un chemin bien frais
Aux délicates amoureuses
Les branches d’arbre langoureuses
Se courbent en arceaux discrets.

La fraîche mousse sur la terre
Forme un tapis denticulé,
Et comme un ruban déroulé
Le sentier fuit avec mystère.

Quelques méandres, et voici
Déjà le bout de la clairière,
Et le sentier s’enfuit derrière
Un rideau d’arbres épaissi.

Où va-t-il ? Est-ce lui qui mène
L’aventureux Prince charmant
Près de la Belle au bois dormant,
Dans le miraculeux domaine ?