Page:Madeleine - L’Idylle éternelle, 1884.djvu/73

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Le Faune dans ses bras nerveux
Prenait la nymphe effarouchée
Et mordait à pleine bouchée
Les seins roses, les blonds cheveux.
 
Et la nymphe blonde aux seins roses
Se débattait, et, de sa main,
Prévoyant de terribles choses,
Cachait ses yeux ; — mais, en chemin,
 
Tandis que l’homme aux pieds de chèvre
Au bout du monde l’emportait,
Un sourire alléché flottait
(Oh ! les doigts mal clos) sur sa lèvre.