Page:Madeleine - L’Idylle éternelle, 1884.djvu/90

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


3


Ce petit ruisseau qui se ride
Aux dernières brises du soir,
Tout plein de ciel, me fait revoir
Tes doux yeux d’un azur timide.
 
Des frissons d’ailes gracieux
Se posent sur des campanules.
Ainsi des rêves, libellules,
Erraient toujours dans tes doux yeux.
 
L’orage tord les jeunes plantes.
L’eau s’émeut sous un coup de vent.
Tes doux yeux ainsi trop souvent
S’emplissaient de tristesses lentes.