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Te souvient-il, ma douce amie.
Du petit coin bien abrité
Où, rose, tu t’es endormie
Dans les roses, un soir d’été ;

Où j’ai, moi, sous les branches vertes,
Veillé délicieusement
Ton sommeil exquis et charmant,
Dormeuse aux lèvres entr’ouvertes ?

— J’erre encor dans le petit bois
Pas à pas, (extases pareilles !)
Et n’osant respirer, parfois,
Car j’ai peur que tu ne t’éveilles.