Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/176

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 152 —

L’Empereur arriva la veille de Noël 1539. Le Roi, bien qu’il sortit à peine de maladie et fut eucore souffrant, lui fit faire plusieurs promenades en forêt.


Noël passé, car on y vint la veille,
Le Roy mal sain toutesfois se traveille
Luy faire avoir quelque plaisir du boys
Et luy monstra luy mesmes quelque foys.


Charles-Quint resta ici toute la semaine. Six jours après, continue le fidèle historiographe, les monarques partirent pour Vincennes et Paris.


Revinrent-ils ? ou est-ce à ce premier séjour, que fut donnée une fête vénitienne, avec feu d’artifice ? Il est assez difficile de le démêler dans une tirade fort embrouillée que l’on lit plus loin. Macé, en une invocation à sainte Geneviève, s’écrie :


Vierge ô de paix, sois icy ma patronne,
Des guerres non, car tu n’es Amazonne.
Paix la, paix la, je me sens exaulcé,
Ung long flambeau elle mesme a haulcé ;
J’en veoy le jour, ne le temps rien ne cœuvre.
Qu’allant devant elle ne me descœuvre.
Le Roy ait faict en son Fontaine Bleau
Pour l’Empereur feu merveilleux en l’eau :