Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/289

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Il y faisait donc soif aussi ? Par un temps de canicule, cela n’a rien de merveilleux ! La vilaine bouche du poëte ose invoquer les Naïades et les Oréades.


Nymphes ! qui présidez à ces Belles Fontaines,
À ces Monts et Rochers qui entourent ces Plaines,
Faites qu’un exilé tost exaucé de Dieu
Dise avec vérité : La Patronne du Lieu,
Protectrice des Arts, des Muses la Minerve,
Mérite que l’Anglois et le François luy serve.


Las ! au bas de la page, une apostille en forme de verset évangéliste donne à penser que les aumônes ne se hâtaient pas :


« J’ay haussé mes yeux vers les Montagnes d’où j’ay attendu long temps du secours qui n’est point encore venu. »


Puisque cet « Anglois » semble demander d’autre part à être rapatrié, il y avait pourtant un rapide moyen d’en débarrasser Fontainebleau !