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Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/294

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C’est dans les Autres Œuvres Lyriques du sieur Mairet, — à Paris, chez François Targa, 1631. La pièce a ce titre :


LES NYMPHES DE CHANTILLY
à Madame la Duchesse de Montmorency
la conviant de préférer leur séjour à celuy
de Fontainebleau où elle estoit.


Et les vingt vers, commandés chacun par une lettre du nom de la duchesse : Marie-Felice des Ursins, ne sont pas — pour nous consoler — fameux.


Icy malgré l’Hyver, les œillets et les roses
Couvrent nos promenoirs jusques au bord de l’eau,
Et qui sans passion voudra juger des choses.
Dira que Chantilly vaut bien Fontainebleau.|


Cela est affaire d’appréciation ! et il serait tout à fait oiseux d’entrer dans la discussion sur ce point, de comparer et d’opposer les mérites divers de l’une ou de l’autre des résidences, royale ou princière. Cependant Fontainebleau, ici, garde quand même encore l’avantage ; car, lorsque l’on se sert de cette formule : Beau comme Adônis, une seule chose reste et demeure prouvée : la beauté d’Adônis.