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de Louis XIV, joue de la Lyre. À côté de lui la Nymphe de la Seine renverse son urne, et à ses pieds dansent les trois Grâces. Il y manque les Muses. Des génies et quelques petits animaux servent d’attributs. Puis il y a les statuettes de huit Poëtes et d’un Musicien, les médaillons de dix-huit Poëtes, Musiciens et Musicienne, appendus aux branches des myrtes ou des lauriers, aux aspérités du roc, ou tenus par des sortes d’Amours. Et enfin un nombre assez grand de noms plus ou moins illustres sont inscrits sur six rouleaux de bronze accrochés çà et là.

Titon du Tillet trouva sa création tellement ingénieuse qu’il l’offrit au Roi pour être agrandie aux frais du Trésor jusqu’à des dimensions suffisamment imposantes et grandioses, et édifiée dans quelque place spacieuse de Paris, « la Grande Cour du Louvre, l’Esplanade qui est entre le jardin des Tuileries et les Champs-Elysées, ou le Rond de l’Étoile ». Ma foi, cela aurait peut-être fait aussi bonne figure que l’Obélisque, sinon que l’Arc de Triomphe. Et quel triomphe pour les poëtes ! — d’autant que Titon proposait d’exhausser le monument