Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/342

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Chacun d’eux, en ce beau Talent,
Parut, tout-à-fait, excélent.

Enfln les neuf Muzes célestes.
Mignonnes, gracieuzes, lestes,
Ravissans les cœurs et les yeux,
Par leurs pas concertez les mieux,
Et Jules Du-Pin, avec Elles,
Qui de l’Amour portoit les aisles,
Finirent agréablement
Ce rare Divertissement,
Que Saint Aignan, illustre Comte,
Dont la France cent biens raconte,
A très galamment inventé
Par ordre de Sa Majesté.

De toutes les choses susdites,
Par moy trop foiblement écrites,
Je vis le fond et le tréfond,
Grâces au généreux Beaumont,
Escuyer de la Reyne-Mére,
Gentil-homme brave et sincère,
Qui, vers moy, débonnaire et franc,
Me plaça sur son propre banc,
Parmy de fort nobles Personnes,
Et, mesme, assez prés des Couronnes.

Du susdit Balet que je vis,
On sçaura, par forme d’avis,
Que les airs sont du Sieur Baptiste,
Qui d’Orphée est un vray copiste ;
Que Bensserade a fait les Vers,
Autheur prizé dans l’Univers ;
Et que Mademoiselle Hilaire
Dont la voix a le ton de plaire.
Et le Sieur Le-Gros, mesmement,
Y chantèrent divinement :
Mais pour en sçavoir d’avantage
Que je n’en dis dans cet Ouvrage