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Au tome premier des Ballets et Mascarades de Cour de Henri III a Louis XIII (1581-1652) recueillis par Paul Lacroix, il y a un Ballet de Madame seur du Roy devant le Roy et la Royne où sont représentez les mwtwores par quatorze nymphes de Junon, à Fontainebleau le dimanche 17 novembre 1613, avec un sonnet italien (del signore Leandro). — L’édition originale est de Paris, Fleury Bourriquant, 1613, in-8 de 13 pp.


Au tome quatrième du recueil, on trouve encore : Les Nymphes Bogageres de la forest sacrée, Balet dancé par la Reyne en la sale du Louvre, d’après l’imprimé de Mathurin Henault, à Paris, 1627, in-8 de 14 pp. Ce ballet eut pour théâtre le Louvre, il est vrai. Mais peut-être le souvenir de Fontainebleau n’en est-il pas absent. Les vers que voici (ils sont de Boisrobert) ne sont pas pour éloigner cette idée.


Ces bois délicieux vont une herbe ombrageant
Qui reçoit dans son eau mille ruisseaux d’argent
Qui par divers canaux sortent d’une fontaine
Qu’au penchant du costeau son Dieu ne voit qu’a peine ;
Cette belle eau murmure en quittant ce beau lieu
Dans le regret qu’elle a d’un éternel adieu.