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Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/376

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Une buée ternit d’Oubli le miroir de l’Étang et du Canal, estompe de Silence le murmure d’autrefois des Fontaines.

C’est comme l’histoire d’une belle Reine naguères adorée et ores délaissée pour une rivale, qui se replie sur elle-même, se recueille en ses souvenirs, et va se réfugier dans l’ombre vénérable, dans la pitié maternelle de la Forêt.

La Forêt, pleine de mystère, semble reprendre tout le territoire qui lui avait été enlevé.

Voici qu’elle revient faire planer sa paix muette sur ces toits pressés en un dessin fourmillant et charmant ; elle refait, dans les cours où l’herbe pousse, dans les jardins où les seules statues érigent des gestes figés, l’ancien, le délicieux, et, cette fois, le vrai Dezert.