Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/395

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deur esloient les portiers, qui ne pouvoient estre vaincus… que par deux grands princes de la plus noble et illustre maison du monde. Lors le Roy et le Duc son frère, après s’estre armés secrettement, allèrent cornbattre les Geans qu’ils vainquirent… au moyen de quoy ils délivrèrent les Dames. » Ces géants y mirent de la bonne grâce, car Charles a quatorze, Henri, treize ans.

Ronsard, en son Cartel III (on dirait que Castelnau l’a sous les yeux) nous transmet l’appel de ces prisonnières qui ne recouvrent leur liberté


                              sinon par les efforts
De deux guerriers jeunes, courtois et forts,
Enfans d’un Roy le plus vaillant du monde.
Et pour autant, Sire, que la vigueur
Qui de prouesse allume vostre cœur,
Et celle aussy de Henry vostre frère,
Vous font ensemble et vaillans et courtois,
Nous espérons qu’en vestant le harnois
Tous deux pourrez l’entreprise parfaire.


Michel de Castelnau figure en tous ces spectacles de divers genres : « … j’estois de ce combat sous le nom d’un chevalier nommé Glaucus, comme aussy des autres tournois et parties qui se firent à Fontaine-