Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/60

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Gallirhoé, que l’imprimeur ignorant, Jaques Nyverd, orthographie Calliohré, comme il a mis Bievre au lieu de Biere, Callirhoé chante en dix-sept sixains la puissance de la Sallemandre, c’est-à-dire de la maison de Valois. Puis l’auteur reprend la parole.


A tant se teust Callirhoé la fée,
Tout en esprit ravye et eschauffée.
Et croy pour vray que la posterité
Un jour verra qu’elle dict verité.
O si les dieux me vouloient faire grace
De vivre tant ! Le poëte de Thrace,
Bien qu’il soit filz de la premiere muse,
Ne le dieu Pan, avec sa cornemuse.
Me me vaincront ; toute leur gloire antique
J’effacerois en veine poëtique
Sur ce subjet ; car ce qu’en mil années
Le temps coulant, les filz des destinées
Ont pu monstrer de excellent et beau
Est aujourd’huy dedans Fontaine-bleau.


Les fêtes du baptême de François II furent splendides. « Trois cents torches, dit Paradin, furent données à autant de personnes des gardes du corps du roi, lesquelles furent rangez depuis la chambre de Sa Majesté jusques en l’église des Mathurins, passant par la Petite Galerie, où la clarté étoit si grande de ces lumières qu’il sembloit que l’on fust en plain jour. La ce-