Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/124

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

deſirant paſſionnément que la Paix ſe fiſt, deuant que la Campagne recommençaſt, haſta ſon retour, pour haſter l’execution du deſſein qu’elle auoit. Mais comme elle regardoit alors Porſenna, comme vn Prince qui deuoit eſtre Mary de la Princeſſe ſa Fille, elle ſouffrit le iour qui preceda ſon départ qu’il luy parlaſt quelque temps en particulier, durant qu’elle entretenoit bas vne Femme de qualité, qui eſtoit alors aupres d’elle : & qui n’y eſtoit arriuée que le matin ſeulement. Si bien que de cette ſorte, Porſenna fut dire adieu à cette ieune & belle Perſonne : de qui le grand eſprit eſgallant la grande beauté, luy fit dire les choſes du monde les plus iudicieuſes, & les plus obligeantes, au Prince qu’elle alloit quitter. Car apres qu’il luy eut fait mille proteſtations de fidelité, elle luy dit qu’elle ne vouloit pas l’obliger à tant de choſes que la Prin-