Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/282

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eſtoient alors les choſes, il n’y auoit pas moyen de ſonger ſeulement à retourner à Carthage. De ſorte qu’Aronce eſtoit ſi triſte, & ſi melancolique, qu’on ne pouuoit preſques l’eſtre dauantage, il le fut pourtant encore plus, lors qu’vn Eſclaue vint luy aporter vne Lettre que Clelius luy auoit eſcrite en partant, & qu’il auoit confiée à cét Eſclaue qui la luy rendit. D’abord il eut beaucoup de ioye, parce qu’il eſpera d’auoir des nouuelles de Clelie : mais il eut en ſuitte vn deſeſpoir ſans égal, lors qu’il vit que cette Lettre qu’on luy aportoit contenoit à peu prés ces paroles, ſi ma mémoire ne me trompe.