Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/32

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vne ioye exceſſiue, bien qu’elle fuſt quelquesfois interrompuë, comme ie l’ay deſia dit, par quelque inquiettude. C’eſt pourquoy voulant alors teſmoigner à la belle & incomparable Clelie vne partie des ſentimens de ioye qu’il auoit dans l’ame, il la ſepara adroitement de dix ou douze pas de cette agreable Troupe qui les ſuiuoit : luy ſemblant que ce qu’il diſoit à Clelie lors qu’il n’eſtoit entendu que d’elle, faiſoit beaucoup plus d’impreſſion dans ſon eſprit. Mais lors qu’il voulut paſſer d’vne conuerſation generale, à vne conuerſation particuliere ; & qu’il tourna la teſte pour voir s’il eſtoit aſſez loin de ceux qui les ſuiuoient, pour n’eſtre entendu que de Clelie ; il vit paroiſtre à l’entrée d’vn petit