Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/327

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cótraire elle ne nous vit pas pluſtoſt, que ſçachant combien nous eſtions Amis de Clelie, elle nous adreſſa la parole, auec cette familiarité qui luy eſt ſi naturelle. Vous venez bien à propos, nous dit-elle, pour ſouſtenir le Party que ie ſoutiens, contre vn homme que vous voyez aupres de moy : qui dit que Clelie ſeroit encore plus belle qu’elle n’eſt, s’y elle faiſoit vn peu plus la Belle. Ha Arricidie (s’eſcria cét homme qui ſe nomme Genutius) dittes du moins à Aronce, & à Celere, ce que i’ay dit d’abord de la grand beauté de Clelie, deuant que de leur dire ce que i’y ay ſouhaité. Ie le diray auſſi, repliqua-t’elle, mais ie diray apres cela ce qu’il me ſemble de ce que vous dittes : car ie le trouue ſi deſraiſonnable, que ie ne le puis endurer. La beauté de Clelie eſt ſi eſclatante, & ſi parfaite, reprit Aronce, que ie ne comprens