Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/344

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cette belle Troupe, qu’Aronce ne fut plus en pouvoir de deliberer s’il s’y ioindroit, ou s’il ne s’y ioindroit pas : car l’aimable Clelie ayant tourné la teſte de noſtre coſté, nous reconnut, & nous appella. Il eſt vray que je ſuis perſuadé qu’Aronce qui auoit fort bien diſcerné que Clelie eſtoit dans cette Troupe, n’euſt pas laiſſé de s’en aprocher ſans cela, quoy qu’il creûſt auoir intention de s’en eſloigner. De ſorte qu’auançant vers cette Troupe galante, la premiere choſe que fit Aronce, apres l’auoir ſalüée, fut de loüer celuy qui auoit loüé Clelie. Pour moy, i’aduouë que i’eſvitay auec adreſſe de loüer ce Couplet de Chanſon, quoy que i’en connuſſe l’ingenieuſe malice autant que perſonne de la Compagnie : car Madame, bien que par ces ſix Vers, Horace fiſt entendre que Fenice eſtoit la plus belle Perſonne de Capouë, & qu’ainſi