lie, afin de taſcher de ne l’eſtre plus luy meſme, il vit quelque eſmotion ſur ſon viſage, parce qu’il auoit en effet alors l’eſprit aſſez inquiet, & parce que ſuiuant la nature de l’amour, qui fait craindre aux Amans iuſques aux plus petites choſes en certaines occaſions, il auoit eu peur qu’Horace ne viſt la Lettre de Clelie, & ne la connuſt. Si bien que cét Amant caché, voyant quelque agitation ſur le viſage d’Aronce, & luy voyant vne Lettre entre les mains, qui eſtoit eſcrite dans des Tablettes qu’il tenoit ouuertes ſans y penſer, tant il ſongeoit peu à moy : & voyant qu’elles eſtoient faites d’vne maniere dont les Dames ſe ſeruent plus ordinairement que les hommes ; il luy demanda, apres le premier compliment, ſi ces Tablettes venoient de Clelie ? Horace n’ayant alors autre deſſein que de luy parler de cette