Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/415

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mes tendres Amis, car i’en ay de toutes les façons dont on en peut auoir. En effet, i’ay de ces demy Amis, s’il eſt permis de parler ainſi, qu’on apelle autrement d’agreables connoiſſances : i’en ay qui ſont vn peu plus auancez, que ie nomme mes nouueaux Amis : i’en ay d’autres que i’apelle ſimplement mes Amis : i’en ay auſſi que ie puis apeller des Amis d’habitude : i’en ay quelques vns que ie nomme de ſolides Amis : & quelques autres que i’apelle mes Amis particuliers : mais pour ceux que ie mets au rang de mes tendres Amis, il ſont en fort petit nombre : & ils ſont ſi auant dans mon cœur, qu’on n’y peut iamais faire plus de progrés. Cependant ie diſtingue ſi bien toutes ces ſortes d’amitiez, que ie ne les confonds point du tout. Eh de grace aimable Clelie, s’écria Herminius, dittes moy où i’en ſuis, ie