Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/435

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auoit de Gens d’eſprit à Capouë, eſcriuirent quelque choſe à la loüange de cette Carte, ſoit en Vers, ſoit en Proſe : car elle ſeruit de ſuiet à vn Poëme fort ingenieux ; à d’autres Vers fort galans ; à de fort belles Lettres ; à de fort agreables Billets & à des conuerſations ſi diuertiſſantes, que Clelie ſouſtenoit qu’elles valoient mille fois mieux que ſa Carte ; & l’on ne voyoit alors perſonne à qui l’on ne demandaſt s’il vouloit aller à Tendre ? en effet cela fournit durant quelque temps d’vn ſi agreable ſuiet de s’entretenir, qu’il n’y eut iamais rien de plus diuertiſſant. Au commencement Clelie fut bien fâchée qu’on en parlaſt tant : car enfin (diſoit-elle vn iour à Herminius) penſez vous que ie trouue bon qu’vne bagatelle que i’ay penſé qui auoit quelque choſe de plaiſant pour noſtre Cabale en particulier,